La pop des Américains est aussi tarée
que fascinante. Et elle est très tarée. Critique et écoute.
N’engueulez pas votre platine disque, elle ne joue pas Deerhoof vs. Evil à l’envers. C’est juste Deerhoof, et c’est à chaque fois la même chose : le bordel. Car ces gredins n’ont aucun respect pour les cadres pop. Cousins du pas beaucoup moins frappé Of Montreal, Deerhoof poursuit sur son énième album son méchant bonhomme de chemin : celui qui passe par tous les états de la folie, dans le désordre et très très vite, qui abhorre la ligne droite, conchie la normalité, fonce directement dans les ronces.
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Anguleuse, piégeuse, violente, complexe, planquant ses vraies grandes beautés sous les monstruosités rythmiques et les concassages structurels, passionnante à celui qui saura s’y perdre, la pop cactus des Américains s’écoute, si possible, dans le tambour d’une machine à laver. Histoire de suivre le mouvement.
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