The Spinto Band sont sept jeunes gens new-yorkais qui nous font de la pop joviale à écouter tout le temps, mais surtout le matin, au réveil. Déjà sept albums autoproduits et c’est seulement maintenant qu’on se met à les entendre de ce côté-ci de l’Atlantique. Découvrez leur pop enjouée avec le clip de Mountains? sur lesinrocks.com
La musique de ces garçons est sûrement le secret le mieux gardé de la pop américaine de ces quelques dernières années. Commençons par le commencement avec tout d’abord un peu d’histoire. C’est en 1996 que le groupe se forme : Nick Krill, jeune ado, fouille discrètement dans les affaires personnelles de pépé Roy Spinto, ancien guitariste, et trouve quelques-uns de ses écrits qui inspireront plus tard le Spinto Band. Il ameute ensuite quelques compagnons de jeu dont Jon Eaton, Thomas Hughes, Joe Hobson, Sam Hughes, Jeff Hobson et Albert Birney – depuis, celui-ci a quitté ses potes pour étudier les arts visuels – tous âgés alors d’à peine 13 ans.
Arrive aujourd’hui leur dernier album en date mais le premier signé chez un vrai label, à savoir Virgin. Ces jeunes gens, qui ont maintenant entre 19 et 24 printemps, possèdent toujours ces visages d’éternels ado américains et ont tout simplement l’air complètement heureux et insouciants. Et ça s’entend terriblement sur cet opus qui porte bien son nom, Nice and nicely done. Ben oui, parce que c’est joli et joliment fait : 12 véritables pépites pop, purement jouissives, plus pétillantes les unes que les autres. C’est un premier single, Oh Mandy, qui propulse l’album : genre de titre efficace et imparable, rassemblant tous les éléments faisant d’une simple chanson « the perfect pop song« . Un refrain accrocheur, une mélodie qui trotte très facilement dans nos petites caboches, une envie incontrôlable de bouger la tête de gauche à droite (ou inversement)?
Et le pire, c’est que tous les autres morceaux sont dans la même veine : il nous devient alors impossible de ne pas scotcher à cette insouciance et cette nonchalance complètement maîtrisées. On pense tantôt à la bonne pop anglaise d’antan, les Kinks, les Beatles (Direct To Helmet) ou plus récemment Blur et Franz Ferdinand (Crack The Whip), tantôt à ce rock indé américain, Pavement (Late) ou les fantastiques Flaming Lips. Ou encore, obligés de faire cette comparaison tant la ressemblance paraît frappante, la bande à Rivers Cuomo, Weezer : ces mêmes gueules de jeunes étudiants, pas très à l’aise dans leurs baskets – avec les filles aussi – qui se réfugient alors dans la musique avec l’espoir vain de plaire (aux filles accessoirement).
Nice and nicely done est un réel petit concentré de pop-songs survitaminées, un petit album loin d’être cul-cul et sans intérêt, un remède contre l’hiver qui n’en finit pas et une préparation efficace à l’été qui arrive ? si, si ! Ne reste plus qu’à voir ce gentil petit groupe au talent mélodique démesuré sur scène, notamment à la Maroquinerie de Paris le 27 avril prochain ainsi qu’au Printemps de Bourges le 28 avril. Gageons que vous tomberez forcément sous le charme de ces post-ados à l’insouciance rebelle et à la joie communicative.
En attendant, découvrez le clip rigolo de Mountains, extrait de l’album Nice & Nicely Done !
Avec l’aimable autorisation de Virgin