Le député Mariani vient de déposer un amendement au texte de la loi « Sécurité au quotidien » menaçant, d’après la plupart des associations techno, l’avenir des free parties en France.
« On murmure qu’une free party se profile le ? du côté de « . De tels mails risquent de ne plus arriver dans vos boîtes aux lettres. Le 16 avril, le député RPR Mariani a déposé un amendement à la loi « Sécurité au quotidien », celui ci indique « qu’en cas d’une manifestation non autorisée de grande envergure sur un territoire privé ou public pouvant représenter un danger pour la tranquillité des riverains, l’agent de police judiciaire peut ordonner la saisie du matériel de sonorisation ». Cet amendement soutenu par le gouvernement est contesté par de nombreuses associations techno, qui appellent à signer une pétition contre ce texte, qui, d’après elles, viserait tout bonnement à empêcher les Free Parties en France.
Dans les années 80 en Grande Bretagne, le Criminal Justice Act avait réussi à casser le mouvement des raves. C’est ce que les associations techno craignent aujourd’hui dans le contexte de l’après-municipales où le débat a été porté sur la sécurité. Le problème des raves a atterri en conseil des ministres après le Teknival de Marigny le 1er avril, qui marquait le début de la saison des teknivals. Le gouvernement prétend qu’il ne veut pas casser l’esprit des raves, ce qui est clairement la volonté affichée de la droite, mais faire en sorte qu’elles puissent se dérouler dans les meilleures conditions. Ce qui est en jeu pour les pouvoirs publics, c’est en particulier la lutte contre l’ecstasy qu’on associe fréquemment aux free parties.
Pour les associations techno c’est surtout « un des mouvements culturels majeurs de la décennie » qu’on cherche à étouffer. La saisie du matériel de sono ouvre la porte d’après elles à tous les débordements de la police qui pourront intervenir dans toutes les soirées privées. Le texte attend aujourd’hui de passer devant le Sénat qui ne l’amendera certainement pas dans un sens plus libertaire. Les associations techno sont en train pour une fois de s’unir, et préfèrent pour l’instant une pétition à une manifestation (peut être en juin) ou à une autre forme d’action.
Elle sera adressée rapidement au Président de la République, au Premier Ministre, au Ministre de la Culture, au Ministre de l’Intérieur ainsi qu’aux députés et sénateurs.
Elle peut être signée sur le site http://3boom.net/kanyar. Les associations se réservent également le droit de porter plainte devant la Cour Européenne des Droits de l’Homme. Enfin le mouvement des Jeunes Verts donnent rendez-vous vendredi 18 mai à partir de 21h30, à l’angle des rues Vieille du Temple et des rosiers pour une street party afin de montrer leur désaccord.