La dream-pop éraillée d’un trio de rescapés américains. Critique et écoute.
Difficile, à la vue de photos d’On An On, de ne pas penser à Beach House, tant leurs chanteuses respectives possèdent de faux airs de jumelles séparées à la naissance. Même chevelure brune sauvage, même visage taillé au couteau chez Alissa Ricci et Victoria Legrand, qui partagent aussi le piano comme instrument.
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Autre point commun : les deux formations américaines ont un goût prononcé pour la pop astrale. La comparaison s’arrête pourtant là, car d’On An On rien n’existait à quelques jours de l’enregistrement de Give in. C’est paradoxalement une séparation qui a permis sa formation. Le trio est né sur les cendres d’un quintet, Scattered Trees, quelques semaines avant que celui-ci doive entrer en studio aux côtés du producteur Dave Newfeld (Broken Social Scene, Super Furry Animals, Los Campesinos!).
Le groupe n’y pénètrera qu’à trois et reconstruira en direct, sur ce premier album, son histoire sur de nouvelles fondations. Dans cet édifice flambant neuf, la pop se veut voilée mais vaillante, souple mais puissante. On s’y blottit autant que l’on s’y égratigne, on s’y réjouit autant qu’on s’y lamente. Une main de fer mélodique dans un gant de velours dream-pop.
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