Sorti en catimini il y a six mois sur le label électro Musiques Hybrides, Belle Ville, le premier album du très doué Alexis HK, se voit à nouveau célébré en ce début de printemps. A cette occasion, le beau clip de C’que t es belle est à voir en Real Video.
Dans les rayons chansons françaises, ces dernières années n’ont jamais été aussi riches. De Benabar à Sanseverino, de Vincent Delerm à Benjamin Biolay, de Keren Ann à Alexandre Varlet, les tons sont multiples, les références diverses et la qualité va toujours grandissante.
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Si le grand public n’entend encore que ceux ou celles qui crient plus fort que les autres, la meute Star Ac’ ou l’amicale des beugleuses sans âme, le succès (mérité) de Benabar ou Vincent Delerm, la reconnaissance de la profession pour ce dernier ou Sanseverino, nous surprennent à imaginer un changement salvateur dans le petit monde de la chanson française.
Originaire des Yvelines, Alexis HK se lance à son tour dans le grand cirque des nouveaux chanteurs à textes. Si, au premier abord, les mauvaises langues ne manqueront pas de reprocher à Belle Ville, son nouvel album, une tendance à jouer avec les clichés tenaces d’une chanson populaire et populiste, ils s’apercevront bien vite que ce mélodiste hors-pair possède un humour, teinté d’une poésie vagabonde, qui fait toute la fraîcheur de ses morceaux pas farouches.
A l’instar de ses camarades, Alexis HK excelle dans la création de chansons, ces petits univers fragiles dont l’autonomie tient à quelques recettes ancestrales : un décor élaboré en quelques phrases, un personnage singulier dont la ritournelle va nous conter les pérégrinations et un refrain, à reprendre en chœur, qui contient on ne sait trop quoi d’universel que chacun peut s’approprier.
Ainsi au détour des titres de Belle Ville, l’auditeur fait connaissance avec Michel, qui se renomme Mitch pour gagner de l’argent, Gaspard le Nain volant ou un bambin futur assassin de grands-mères. Absurdes, belles et comiques, ces histoires nous sont contées à l’aide d’un accordéon, une contrebasse, une guitare et de nombreux autres ustensiles montés sur un swing oscillant entre la valse et le jazz manouche.
Paru à l’origine sur le label electro Musiques Hybrides, Belle Ville doit en partie sa naissance au touche-à-tout Olaf Hund, protégé du label, qu’Alexis HK a connu sur les bancs de la fac. C’est en compagnie de cet électronicien chevronné que notre chansonnier a enregistré son album, conférant un son homogène à l’ensemble de ses maquettes.
Après sa sortie, Alexis commence sérieusement à tourner, s’entourant de musiciens rencontrés au fur et à mesure de son apprentissage : Grégoire Riou à l’accordéon, Ronan Yvon à la guitare, Mana Chabbey à la contrebasse et Peyo Lissarrague à la caisse claire. Une petite troupe qui donne vie à ces chansons lors de concerts chaleureux aux quatre coins de la France.
C’est finalement en janvier dernier que Labels décide, en commun accord avec Musiques Hybrides, de s’occuper de notre ami à plus grande échelle. Pour l’occasion, Belle Ville ressort et un clip est même tourné. C’que t es belle, chanson à boire et à déboires, se voit ainsi clippée par les amis d’Alexis HK, dans une vidéo particulièrement réussie que lesinrocks.com vous propose de voir au format Real Video.
Avec l’aimable autorisation de Labels
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