Entre ombres soul et lueurs digitales, le fascinant album du savant anglais. Critique et écoute.
Il cite Stevie Wonder comme influence majeure, mais on pense surtout à James Blake, encore une fois. Nouvel esthète anglais de l’electro-pop-soul comme il en apparaît désormais un ou deux par mois, Kwes n’est heureusement pas le moins original des trublions post-dubstep. Hot Chip, Zero 7, Amon Tobin, The xx et Damon Albarn ne s’y sont pas trompés et l’ont récemment sollicité pour des remixes ou des beats hybrides.
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Sur ce premier album, il essarte les échardes d’un romantisme obscur, s’autorise une excursion de huit minutes à bord d’un tramway spatial (Cablecar) puis un instrumental résolument broken, avant de conclure par une tentative de single raté mais honorable, B_shf_I. Chez Kwes, les émotions se conjuguent toujours au futur intérieur, sûrement trop singulières pour les grandes foules. Ses mélodies décharnées, particulièrement sobres et lentes, ne pouvaient pas mieux tomber que dans le catalogue Warp.
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