Loin du rock âpre de ses débuts, le Belge réalise un prodige d’americana.
Ce type vient d’Anvers. Important ça ! Les ports, l’ouverture vers le grand large, l’envie d’aller voir au-delà de l’eau et de se laisser aller à des songes d’Amérique. Ce n’est sans doute pas étranger au fait que l’ancien Ghinzu et Deus a opté – sur ce dernier volet d’une trilogie – pour un folk vintage empruntant cette grâce délicate et modeste qui emperlait le moindre refrain de Fred Neil, ou bien l’art d’un Dion DiMucci tournant le dos aux succès faciles.
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Mettant les petits plats de la production dans les grands desseins d’un chant profond et d’arpèges de guitares suspendus au souffle des chansons, Dane a fait appel à Tom Elmhirst (un émérite mixeur crossover qui a œuvré pour Adele) et, plus important, à l’arrangeur Chris Elliott qui a su ourler les mélodies de cordes somptueuses. N’était la sérénité prédominante dans ces dix morceaux, on pourrait battre le rappel de certaines partitions du Harvest de Neil Young. Ce qui en dit assez long sur le charme de ce disque.
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