Entre krautrock, ambient et dub, un très bon nouvel album du groupe de Düsseldorf.
Originaire de Düsseldorf, à l’instar de Kraftwerk, Kreidler creuse un stimulant sillon sinueux depuis déjà vingt-cinq ans, le premier album du groupe (Riva) datant de 1994. Si leur musique puise son impulsion première et sa coloration principale dans le krautrock (de Kraftwerk à La Düsseldorf en passant par Neu! ou Cluster), elle s’imprègne aussi d’electronica, de dub, de new wave, d’ambient ou encore de post-rock.
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Un album construit comme un vinyle
Deux ans après European Song, dernier (mini) album en date, Kreidler réapparaît avec Flood, un disque scindé en deux parties distinctes et complémentaires, à l’ancienne, comme deux faces d’un disque vinyle. Comportant trois morceaux à la fois rigoureux et sensuels, aux riches motifs répétitifs, la première partie propose trois palpitantes déclinaisons contemporaines du krautrock – mention spéciale à Nesindano, dont la beauté chatoyante est amplifiée par des vocaux en khoïkhoï (une langue parlée en Namibie, au Botswana et en Afrique du Sud).
Quant à la seconde partie, elle consiste en un long mouvement qui donne son titre à l’album et qui est découpé en cinq segments (Flood I, Flood II, etc.) : un absorbant flot ambient teinté de dub, aux lentes et subtiles ondulations.
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