Retour aux fondamentaux pour le négatif de Jack Johnson : plus poilu, cool et perché.
Le précédent album Dark Shades of Blue domestiquait l’électricité comme on passe le lasso au cou d’un cheval sauvage ; Koonyum Sun, enregistré en trio, la joue à fond terroir et AOC. Abori-folk ? Austrialiana ? Blues austral ? On hésite. Ce qui est sûr, c’est que, comme souvent avec l’Australien Xavier Rudd, on n’est jamais très loin d’une pub Ushuaïa.
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Pourtant, malgré le bourdonnement du didgeridoo qui vire à l’acouphène et la prose écolo au tract altermondialo, Xavier Rudd donne envie de mâcher de l’eucalyptus et de s’essayer au surf à Bells Beach. Le tout grâce à sa magnifique voix d’angelot en combi de Néoprène (Love Comes and Goes), à sa délicieuse manie de bâtir des ponts entre les continents (reggae à harmonica de Fresh Green Freedom, choeurs tribaux et chant michaeljacksonien de The Reasons We’re Blessed) et à ses qualités de mélodiste. Un diable de Tasmanie gagnerait une auréole à l’écoute du refrain de Yandi.
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