Les deux albums à l’électricité foudroyante des Plimsouls reposaient sur une projection personnelle des musiques pop anglaise et américaine historiques (Byrds et Beatles), mais aussi immédiates (Elvis Costello et Cheap Trick). Peter Case les abandonnait en 83 pour quatorze années de tribulations largement acoustiques. Amoureux des musiques enracinées, il revisitait alors les standards d’Arthur Crudup […]
Les deux albums à l’électricité foudroyante des Plimsouls reposaient sur une projection personnelle des musiques pop anglaise et américaine historiques (Byrds et Beatles), mais aussi immédiates (Elvis Costello et Cheap Trick). Peter Case les abandonnait en 83 pour quatorze années de tribulations largement acoustiques. Amoureux des musiques enracinées, il revisitait alors les standards d’Arthur Crudup et Blind Lemon Jefferson. Kool trash commence comme il s’achève, sur des accords que Peter Case et Eddie Munoz ont puisés dans une panière énergétique sans fond : les tout premiers singles des Who. Mais comme on entend aussi quelques arpèges byrdsiens, on assiste, ravi, à une belle démonstration d’assimilation des paradoxes, une dichotomie de miel et d’acier. Les tambours psychotiques et lunatiques autorisent les décollages les plus fulgurants, accroissant la pugnacité de dix chansons si chargées d’électricité qu’elles en oblitèrent le passé d’un Peter Case baladin. Ben Vaughn, auxiliaire compositeur sur un titre, et les Fleshtones salués ailleurs indiquent l’existence d’une fratrie spirituelle des rockers sans âge : les Plimsouls, aujourd’hui comme hier, refusent mordicus de mollir et s’engourdir.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
{"type":"Banniere-Basse"}