Anecdote : c’est Andy Partridge en personne (XTC) qui a porté à notre connaissance le premier album de Cotton Mather lors d’une récente interview. Kon Tiki aura ainsi mis deux ans depuis sa sortie américaine pour venir appréhender nos côtes. L’album se découvre d’abord comme un jeu. A peine ouvert le boîtier, le futur auditeur […]
Anecdote : c’est Andy Partridge en personne (XTC) qui a porté à notre connaissance le premier album de Cotton Mather lors d’une récente interview. Kon Tiki aura ainsi mis deux ans depuis sa sortie américaine pour venir appréhender nos côtes. L’album se découvre d’abord comme un jeu. A peine ouvert le boîtier, le futur auditeur est confronté à une surprise de taille. Une photo du groupe présente en son sein un sosie de McCartney circa 1966, tellement saisissant de vérité qu’on pense d’abord à un habile montage. Mais non, il s’agit bien du chanteur de Cotton Mather, qui plus est répondant au doux patronyme de Robert Harrison ! Le clonage ne s’arrête pas là. Première écoute et première évidence : là où il y a des gènes, il y a aussi du plaisir. Des merveilles comme Spin my wheels, Homefront cameo et Autumn birds n’ont pu voir le jour qu’après une écoute acharnée et psychotique de Rubber soul et Bob Dylan s’arracherait dorénavant un bras pour la partition de Vegetable row. Ne pas voir pourtant en Cotton Mather de simples maquereaux stylés du bréviaire sixties. Il ne s’agit pas ici de pastiche mais d’une réelle appropriation des dogmes par ces Texans d’Austin, faux bouseux et vrais boutefeux d’une pop en taffetas et crinoline, racée comme un étalon alezan, fourmillante de mélodies insensées. Prions pour qu’une radio inspirée s’empare du tambourin enchanté de My before and after, indulgente raison de ressortir à bon escient du placard sa panoplie Austin Powers. Kon Tiki flottera longtemps dans les mémoires.
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