Les envolées lyriques et prodigieuses d’un ado de Manchester.
Où l’on reparle de l’influence de Buckley. Tim plus que Jeff dans ce free-rock romantique et exalté, joué par un jeune Anglais nostalgique d’une Californie et de seventies qu’il ne connaît que dans quelques albums et livres photos. Ça suffit parfois à se construire, à se définir. Kiran Leonard n’a ainsi pas 20 ans, vient d’un faubourg de Manchester et ressemble à un chaton détrempé.
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Mais à lui seul, refusant le confort chichiteux du songwriter éploré, il sonne comme un sacré groupe, rugueux et mal luné, complice de ses envolées insensées, de ses sautes d’humeur spectaculaires où, sur un dérapage de guitare et une tornade de voix, il passe de Sufjan Stevens à Frank Zappa. Mais même dans cette démesure, jamais le jeune homme n’abandonne des arrangements baroques et fastueux, qui font de ce premier album un tel dédale saturé d’informations et pourtant limpide. Du haut de ses 18 ans, Kiran offre aussi des leçons de vie : “Don’t make friends with good people”.
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