Le Londonien poursuit ses explorations romantiques sur un album à la délicatesse exacerbée.
Ceux qui suivent Keaton Henson depuis 2012 et la réédition de Dear…, premier album lumineux et annonciateur d’autres prodiges à venir, savent que l’artiste est homme d’angoisses et de phobies qui le poussent à fuir la scène. Voilà pourquoi son concert au Café de la Danse, le 23 octobre, est d’ores et déjà complet. Ses apparitions sont aussi rares que sa musique est précieuse.
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Nouvelle démonstration de cet art épuré de la complainte romantique est faite sur Kindly Now, qui succède à Behaving, projet electro dont on aperçoit encore les vestiges sur March en ouverture de l’album. Soutenue par des cordes, les notes éparses d’un piano triste ou d’une guitare gracile, la voix fragile d’Henson est toujours aussi déchirante (No Witnesses file le frisson). Plus fascinante encore, cette capacité à faire vivre le silence autour de lui, dans un craquement de bois, une sirène entendue au loin ou la pression des doigts sur les clés d’une clarinette basse. On retient alors son souffle, car troubler tant de beauté serait sacrilège.
concert le 23 octobre à Paris (Café de la Danse)
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