Le facétieux Français touche-à-tout remonte le temps jusqu’au blues. Critique et écoute.
A l’occasion de son 27e album (!), Kim Giani plante la tente dans le studio-appartement d’un label de passionnés et décide, pour le compte d’un disque voué au blues, de se cantonner au rôle de chanteur (il joue un peu de guitare et de batterie, aussi). Comme on pouvait s’y attendre – et après les aventures de Kim au royaume du disco ou de la lo-fi –, le farfadet bordelais ne respecte guère le dogme du genre.
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En fait, dans cette production resserrée (huit chansons et c’est tout), il reprend Robert Johnson ou J.B. Lenoir, certes, mais également le Vampire Blues de Neil Young ou des partitions originales des copains de la famille : la chanteuse Cléa Vincent, l’orgue de Sacha Got (La Femme) et la fille de Rubén Blades répondent présent. Kim lie le tout grâce à un chant délicat et innocent, qui atteint son apogée grâce à Malvina Meinier dans le Crystal in Veins conclusif, en un balancement hypnotique et fragile.
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