Richement entouré, le Français insaisissable revisite ses ballades. Critique et écoute.
C’est un vocabulaire désuet et magnifique que remet en musique cet énième album de Kim. Il y est question de partage, d’amitiés, de plaisir de jouer… Et tous les copains, croisés depuis des années sur les scènes, dans les manifs ou les studios sont là, venus de Dionysos, Alb, My Broken Frame et de partout pour passer une journée (et une seule) de vacances avec ces chansons. Puisqu’il n’y avait pas de feu de camp autour duquel chanter à tue-tête ces chansons ferventes, les invités se sont rassemblés autour d’un feu follet : Kim Giani.
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Infatigable activiste, stakhanoviste lo-fi, lui-même ne sait sans doute pas combien de disques il a sortis dans sa courte vie, ni même combien de styles il a caressés – du psychédélisme au folk. Et on ne parle même pas des exercices de style qu’il s’est imposés, pour une invraisemblable série de parodies souvent tordantes. Mais sur ce beau vinyle rouge, c’est Kim à poil, sans second degré, sans loufoquerie, recentré sur ses ballades (?) les plus lumineuses, les plus pop – même si elles fouillent parfois les recoins du garage.
Débarrassé de l’apparat, Kim chante mieux que jamais, en cow-boy tombé du crazy horse, en loner d’honneur. Après avoir envoyé aux Amériques la famille Cadillac, l’Aquitaine récupère l’ascenseur : riche en rock pour décapotables seventies.
Concert le 3 septembre à Paris (Trois Baudets)
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