Un deuxième voyage dans le cosmos
hanté par les tourments du rappeur. Critique et écoute.
Les astronautes d’Apollo 13 en ont fait l’expérience : il vaut mieux rester vivant sur Terre que mourir sur la Lune. La seconde expédition de Cudi dans le star system se termine aussi par un happy end : le rappeur revient rasséréné et acclamé.
Mais Man on the Moon II témoigne d’une période de fortes turbulences : drogues, disputes, névroses. Qu’on ne s’y trompe pas, cet album est excellent, porté plus fortement encore que son prédécesseur par des instrus stylés, parfois gracieux.
Emile et Plain Pat ont musclé la lourdeur céleste du premier album, lui ont donné une approche plus mentale, à la mesure des pensées confuses de Kid Cudi.
Le rappeur n’eut plus qu’à laisser courir sa tchatche et à lover son groove dans ces matelas downtempo. C’est injuste mais d’Apollo 11, on ne cite très souvent que Neil Armstrong. Pas sûr qu’on se souvienne, cette fois-ci encore, du reste de l’équipage.