Les derniers albums de Wilco ? Yankee Hotel Foxtrot en 2002 et A Ghost Is Born en 2004 ? sonnaient comme la plus belle tentative de déconstruction de la matière rock enregistrée ces dernières années des deux côtés de l’Atlantique. Mais sur scène, les Américains peinaient encore à retranscrire toute la folle ambition de leurs […]
Les derniers albums de Wilco ? Yankee Hotel Foxtrot en 2002 et A Ghost Is Born en 2004 ? sonnaient comme la plus belle tentative de déconstruction de la matière rock enregistrée ces dernières années des deux côtés de l’Atlantique. Mais sur scène, les Américains peinaient encore à retranscrire toute la folle ambition de leurs morceaux à tiroirs. Pourtant, tous ceux qui auront assisté à l’un des concerts de la tournée ayant suivi la sortie de A Ghost Is Born pourront le clamer haut et fort : Wilco est désormais une redoutable machine de scène, orchestrant de la plus belle manière qui soit les échappées expérimentales de leurs albums, tout comme les mélodies taillées dans le bois le plus pur. C’est ce que donne à entendre ce double album live enregistré lors du retour du gang de Jeff Tweedy dans sa ville natale, Chicago.
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Alors bien sûr, un album live reste un album live, une tentative forcément incomplète de rendre compte de l’instant présent, le seul valable. Il est néanmoins passionnant de laisser ce disque dérouler le répertoire de Wilco, d’écouter à quel point Jeff Tweedy a peu à peu laissé son écriture visiter d’autres genres, courtiser d’autres couleurs. Ce groupe est ainsi aussi à l’aise dans le classicisme folk-rock (Hell Is Chrome), la soul soyeuse (Jesus, etc.), le punk-rock abrasif (Kicking Television), la pop alambiquée (Hummingbird) et même le krautrock le plus hypnotique (Spiders). Et lorsqu’il largue enfin les amarres, laissant la voix sourde de Jeff Tweedy comme seul rempart au chaos général (I Am Trying to Break Your Heart ; Poor Places), ce Live in Chicago ne laisse pas d’autre choix à l’auditeur que de souhaiter ardemment la venue prochaine de Wilco dans sa ville.
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