A une époque pas si lointaine ? c’était avant DFA ou 2 Many DJ’s : une préhistoire ? où le rock et l’electro se méprisaient ou s’ignoraient, le label parisien Skylax fut parmi les premiers à organiser des rendez-vous borgnes, torrides et féconds entre les deux (faux) frères ennemis. Ici, le rock le plus sombre […]
A une époque pas si lointaine ? c’était avant DFA ou 2 Many DJ’s : une préhistoire ? où le rock et l’electro se méprisaient ou s’ignoraient, le label parisien Skylax fut parmi les premiers à organiser des rendez-vous borgnes, torrides et féconds entre les deux (faux) frères ennemis. Ici, le rock le plus sombre et enragé (des Stooges à Joy Division) redécouvrait la débauche et l’euphorie du dance-floor, sur des maxis qui ont depuis fait le tour du monde ? dans des sacs de DJ cabossés et crevards. C’est justement une poignée de ces maxis que le label d’Hardrock Striker compile aujourd’hui, sous un titre rendant hommage à Detroit : au MC5, bien sûr, pour cette électricité mauvaise et crasseuse ; mais aussi aux pionniers de la techno, pour leur sensuelle brutalité, leur minimalisme tapageur.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
C’est Detroit, ç’aurait pu être Madchester, Chicago ou le New York du Studio 54 (Tony Sylvester), tant ces maxis robotiques sentent le stupre, la sueur, l’hédonisme insouciant. Car chez Skylax, les Protools finissent en nage, les synthés font du larsen, les beatbox des solos possédés : derrière les machines, il y a des hommes, et ils sont nettement plus rock’n’roll que tant de gommeux en déguisement Doherty/Strokes. On n’appelle pas impunément Metallika une impitoyable tranche de bamboche, comme on ne détourne pas sans un goût très sûr le mémorable Disco Circus de Martin Circus ? qui inventait il y a trente ans LCD Soundsystem.
{"type":"Banniere-Basse"}