Après une tournée commune, la chanteuse et la formation classique scellent leur rencontre sur disque. En découle une sensation de pleine harmonie.
Elle a tant chanté le temps qui passe que celui-ci semble avoir épargné sa voix, plus belle que jamais. Ça fait pourtant plus de vingt ans que Keren Ann distille ses chansons sensibles et construit un univers à la poésie fragile, ce qui le rend d’autant plus bouleversant. Ces deux décennies écoulées, elle ne les fêtera pas avec une compilation bêta. À la place, elle propose une visite bien plus audacieuse et lumineuse de son répertoire, de La Biographie de Luka Philipsen (2000) à Bleue (2019) avec, comme guide, le Quatuor Debussy, croisé une première fois en 2017 pour un concert donné dans une chapelle lyonnaise, qui est devenu un parfait compagnon de voyage.
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Saisi en studio en deux jours, tout début 2021, cet album immortalise cette rencontre harmonieuse. Avec les musiciens lyonnais, Keren Ann, guitare en main, entonne L’Illusionniste ou Jardin d’hiver comme si c’était la première fois, mais avec l’assurance d’une interprète au sommet de son expressivité. Intenses et renversants, les arrangements de cordes, écrits pour certains par les New-Yorkais Gabriel Kahane et Maxim Moston, apportent plus de profondeur à la mélancolie naturelle de Que n’ai-je ? ou Les Jours heureux ou de magie à Lay Your Head Down et Strange Weather.
Keren Ann & Quatuor Debussy (Naïve/Believe). Sorti depuis le 11 février.
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