Inspiré d’un roman de Sylvia Plath, l’album de l’Anglaise se promène avec discrétion entre délicatesse et noirceur. Critique et écoute.
Deux lectures du nouvel album de Kathryn Williams sont possibles. La première : l’Anglaise sort un nouveau recueil, joli et léger, de folk-songs qu’elle a brodées à quatre mains avec son ami Ed Harcourt, lui confiant l’habit de producteur. La seconde : Kathryn Williams s’inspire aujourd’hui de La Cloche de détresse, l’œuvre ultime de l’écrivaine Sylvia Plath, parue un mois avant son suicide. Résultat, un disque délicat dans son enveloppe, sombre dedans.
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La bipolarité, la dépression, la solitude et la lutte contre la folie auront donc nourri ici des chansons que les non-anglophones pourraient prendre pour de jolies ballades tant l’emballage est raffiné. Mais quelle que soit la lumière, les ciels demeurent ici menaçants – comme sur Cuckoo, le titre le plus fascinant du disque. Il y a plus de dix ans, Kathryn Williams, sur son très recommandable album Relations, reprenait Lee Hazlewood, les Byrds ou Big Star. La discrète musicienne confirme ici son talent pour les disques-hommages.
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