Une salle conquise et des chansons formidablement collantes : le concert de l’Anglaise à la Cigale a confirmé tout le bien que nous pensions d’elle. Récit.
Quand Kate Nash arrive sur la scène de la Cigale dans sa petite robe noire sixties, la salle est déjà conquise par ses sourires espiègles et son plaisir manifeste d’être là. Et lorsqu’elle entame son concert, attablée au piano, au plus proche du public, on pénètre dans son univers avec gourmandise, comme on le ferait dans une immense confiserie.
Pumpkin Soup, interprété en ouverture à un rythme soutenu, résonne à nos oreilles à la manière d’un bonbon doux-acide sur nos papilles, un de ceux dont le cœur piquant ne se dévoile qu’une fois dissipée l’enveloppe outrageusement sucrée. Nicest Thing qu’elle entonne seule à la guitare, sous le regard séduit de ses musiciens, est sa déclaration d’amour chamallow, le classique dont on ne se lasse pas. Et puis il y a les « langues de chat ultra piquantes » : les Merry Happy ou Skeleton Song lors desquels la petite princesse de la pop, sous ses[attachment id=298] apparences de jeune fille sage, s’acharne sur son clavier au point d’en perdre le souffle, écarte son micro pour donner libre cours à une énergie impressionnante.
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Dans son album Made Of Bricks ou en live, la pop acerbe de la jolie Anglaise se donne comme une confession pêchue, toute en honnêteté et en humanité. Et si cette ambassadrice de la génération MySpace a été rapidement propulsée sur le devant de la scène, elle semble s’y sentir chez elle et parvient, entre délicatesse et puissance, à instaurer une intimité amicale avec son public, comme lorsqu’elle confie que sa sœur la trouve « bizarre », ou qu’elle se plaint de la tenue de ses cheveux. « Je n’ai jamais fait un concert comme celui-là » dira-t-elle avant de disparaître, ravie et ravissante.
Hélène David
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