Un triple album pour se replonger dans la série de concerts de 2014 de l’énigmatique virtuose de la pop anglaise. En attendant le DVD.
Il y a deux ans, Kate Bush annonça une série de vingt-deux concerts au Hammersmith Apollo. Elle s’était déjà produite dans cette salle mythique (où Bowie a joué l’ultime concert de Ziggy Stardust) en 1979, à l’époque
où celle-ci s’appelait encore Hammersmith Odeon. Tout en continuant à sortir des albums, l’Anglaise avait décidé d’arrêter les concerts. Son come-back inespéré fut l’un des spectacles les plus époustouflants auxquels on ait assisté : bien plus qu’une performance vocale, une expérience sensorielle où les yeux absorbèrent autant de merveilles que les oreilles et le cœur. Difficile de ne pas s’impatienter de la sortie du DVD, qui se fait attendre, mais ce triple album permet de rester à l’affût avec un souvenir audio de cette fantaisie en trois actes.
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La maîtresse de cérémonie a l’élégance de se mettre en retrait, préférant jouer sous le nom collectif de The KT Fellowship pour souligner l’importance de la communauté de talents réunis pour ce projet. Pourtant, c’est bien son imaginaire fabuleux et sa voix impressionnante qui portent cet enregistrement, à défaut de pouvoir revoir toutes les inventions visuelles qui déferlaient aux quatre coins de la salle.
Des grands moments de bravoure
En guise d’introduction, le premier acte revisite sept morceaux de sa carrière, notamment l’envoûtant King of the Mountain, ou les tubes Hounds of Love et Running up that Hill (A Deal with God). Le rappel à la fin du troisième acte continue dans cette veine best-of avec le bouleversant Among Angels et Cloudbusting, conclusion parfaite.
Mais les grands moments de bravoure sont les actes II et III, composés respectivement de The Ninth Wave (la face B de l’album Hounds of Love) et A Sky of Honey (la face B d’Aerial), interprétés en intégralité et dans l’ordre pour respecter la narration. Deux ans plus tard, à l’écoute de And Dream of Sheep, Waking the Witch, Jig of Life, An Architect’s Dream, Sunset ou encore Aerial, les frissons sont intacts.
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