Au lendemain de la sortie de son album “Vultures 1”, en collaboration avec Ty Dolla $ign, le rappeur américain s’est attiré les foudres du leader de Black Sabbath en utilisant (sans son accord) un extrait du morceau “Iron Man”.
On récolte ce que l’on sème. Un adage dont Kanye West n’est pas exempt, lui qui s’est octroyé le droit d’utiliser un extrait du morceau Iron Man de Black Sabbath pour l’ajouter à Vultures, titre issu de son nouvel album Vultures 1, co-réalisé avec Ty Dolla $ign. Et ce, en dépit du refus préalable d’Ozzy Osbourne, chanteur de Black Sabbath. Un excès de zèle qui n’a pas (du tout) été au goût de ce dernier.
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Tout en majuscules (l’histoire de traduire son agacement), le ponte du hard rock britannique a cinglé : “KANYE WEST A DEMANDÉ LA PERMISSION DE SLAMPLER UN SON D’UNE PERFORMANCE LIVE DE ‘IRON MAN’ DE 1983 […] ET NE L’A PAS OBTENUE PARCE QU’IL EST ANTISÉMITE ET A CAUSÉ UNE PEINE INDICIBLE À BEAUCOUP”.
Indiquant que le rappeur avait “quand même utilisé l’échantillon lors de sa soirée d’écoute d’album”, qui se tenait jeudi 8 février, Ozzy Osbourne a asséné un dernier coup de boutoir : “JE NE VEUX PAS ÊTRE ASSOCIÉ À CET HOMME !”. Dans la foulée, Kanye West a supprimé l’extrait du morceau en question.
“Antisémite irrespectueux”
Le leader du mythique groupe fait allusion à des propos que le rappeur a tenus à deux reprises, en décembre 2022. Ce dernier avait affirmé “[adorer] les nazis”, sur le plateau de Infowars – émission américaine animée par le complotiste d’extrême droite Alex Jones. Avant de poursuivre : “Je vois des choses positives concernant Hitler.”
Kanye West avait ensuite posté un tweet, dans lequel il disait sa volonté de s’en prendre à des Juifs à l’avenir. Des propos qui lui avaient coûté son partenariat avec Adidas, en octobre 2022, et son compte X… Mais sur lesquels il était revenu, en décembre 2023, présentant ses excuses à la “communauté juive” dans un message posté en hébreu.
Un mea culpa qui sonne creux lorsque l’on passe en revue les paroles de Vulture. Si l’album dont le titre est extrait était très attendu du grand public, nul doute que Kanye West aurait pu s’abstenir. Ainsi chante-t-il, se vautrant dans une bêtise abyssale : “How I’m anti-Semitic? I just fucked a Jewish bitch”. On se passera de traduire. Sharon Osbourne – compagne d’Ozzy – a réagi à son tour auprès de TMZ, le qualifiant d’“antisémite irrespectueux” qui “représente la haine”.
Surenchère misogyne
Pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? Sur un autre morceau de Vultures 1, Carnival, Kanye West saupoudre quelques références nauséabondes par-ci, par-là. Au hasard : les noms de Bill Cosby, R. Kelly et Puff Daddy. “Now I’m Ye-Kelly, bitch / Now, I’m Bill Cosby, bitch / Now, I’m Puff Daddy rich, that’s ‘#MeToo me’ rich”. Trois hommes accusés d’agressions sexuelles.
Le premier a été jugé et condamné pour l’agression sexuelle d’Andrea Constand en 2018, et a passé près de trois ans en prison, avant d’être libéré en 2021. Le second a été reconnu coupable d’avoir dirigé “un système d’exploitation sexuelle de jeunes femmes, dont certaines étaient mineures”. Le troisième a fait l‘objet d’une plainte pour viol et violences conjugales par son ancienne compagne, la chanteuse Cassie en novembre 2023.
Faire parler à tout prix ?
Tout cela fait désordre, quelques jours après la sortie du fameux disque. Toujours est-il que ces dérives font parler, peut-être même était-ce l’effet recherché. À l’image de cette publicité que Kanye West s’est offerte en plein Super Bowl, dimanche 11 février, afin de promouvoir sa marque de vêtement – Yeezy.
Dans une vidéo filmée avec un téléphone portable, le rappeur s’adresse aux supporteur·rices :“Salut à tous, c’est Ye, et c’est ma publicité. Comme nous avons dépensé tout l’argent sur le placement du spot publicitaire, on a plus de budget pour la pub elle-même. Mais l’idée est que je veux que tu ailles sur yeezy.com”. S’il manque de fonds, sans doute devrait-il en garder de côté… Juste l’histoire d’assurer ses arrières si Osbourne ouvrait les hostilités et se lançait dans une bataille juridique.
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