L’émission culte Saturday Night Live fêtait sa 40ème saison avec (entre autre) Kanye West, le duo Justin Timberlake et Jimmy Fallon, ainsi que Bill Murray. La soirée résumée en 3 vidéos.
Il n’y a qu’aux Etats Unis que l’on peut rester devant son poste de télévision un samedi à 23h30 et ne pas perdre un gramme de cool. La faute au programme SNL, trois lettres qui, même de notre côté de l’Altantique, font sens : Saturday Night Live. Hier, la chaîne NBC fêtait la 40ème saison de son émission désormais culte dans les studios New Yorkais du 30 Rock. Une aventure qui a débuté en 1975, et conçue par Lorne Michaels comme une succession de sketches se moquant de l’actualité culturelle et politique américaine. L’Amérique s’y caricature, à coup de perruques aux mèches très blondes qui se collent sur des lèvres glossées, de casquettes de Base Ball enfoncées sur les sourcils dans des décors faits de carton. Le tout en direct et en public comme au théâtre, avec des comédiens capables de chanter et danser en jonglant, le tout en rythme comme de vrais saltimbanques tradition Broadway.
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Le succès du programme tient à son ton, mais aussi à sa capacité d’avoir révélé des talents : Lorne Michael s’est toujours engagé à continuer de sauter sans filet en misant sur de parfaits inconnus, comme Eddie Murphy ou Bill Muray, puis Will Ferrel, Amy Poeller, Tina Frey. Hollywood en redemande : elle y envoie ces poulains, le plateau de SNL étant devenu un lieu incontournable lors des tournées promotionnelles pour montre sa capacité d’autodérision, comme Natalie Portman en 2006 qui se mettait à rapper. Certains des sketches se sont même vus adaptés au cinéma, The Blues Brothers étant l’exemple le plus réussi. Bref une émission légendaire qui a voulu condenser en une soirée son ton et son esprit pour sa quarantième saison. On vous a sélectionné les trois meilleurs moments de la soirée anniversaire.
L’alchimie de Jimmy Fallon et Justin Timberlake
Tous deux ne sont pas étrangers à l’univers SNL : Jimmy Fallon en est issu, pensionnaire de la maison de 1998 à 2004. Justin Timberlake, quant à lui, a grandi sous les caméras de l’émission The Mickey Mouse Club où, déjà, il dansait et chantait. Plus tard, il est devenu un hôte recurrent du SNL. Pour le premier sketch de l’émission spéciale, les deux J Jimmy et Justin ont décidé de reprendre le concept du medley (inventé durant leur History of Rap), pour enchaîner les sketches des duos les plus célèbres de l’émission (Dick in a box, More Cowbell, The Ambiguous Duo, The Festrunk Brothers, les Blues Brothers). Ils finissent leur prestation avec la phrase qui lance toutes les émissions depuis 40 ans : » Live from New York, it’s Saturday night » (« en direct de new York, c’est samedi soir »).
Bill Murray : Si Les Dents de la Mer avaient des paroles
C’est une des plus grandes réussites née du SNL. Pour les 40 ans de l’émission qui l’a lancé, Bill Murray a exhumé un personnage qu’il jouait dans les années 1970, celui de Nick The Singer, qui change de nom selon son humeur ou sa chanson (Nick Summers, Nick Springs, Nick the Slammer). Cette fois-ci, ce sera Nick Ocean qui imagine les paroles du thème des Dents de la mer (Jaws en anglais), fait de deux notes. Une histoire de requin libertin qui l’aurait quitté pour grignoter d’autres mollets, d’où le rageur « je ne te suffisais donc pas ? »
Kanye West aux trois visages
C’est sans doute le live le plus improbable de l’histoire de SNL : au concept de show humoristique, il a laissé de côté l’humour pour ne garder que le show. Une prestation étouffante où la seule chose qui amuse tient au fait que Kanye West a perdu sa voix la semaine dernière. L’homme qui ne veut plus sourire a joué trois de ses titres dans une mise en scène qui rappelle celle du défilé Adidas d’il y a quelques jours. Le show commence par Jesus Walks, un titre de 2004, mais qui acquiert une nouvelle dimension : Kanye West est allongé sur le dos, lentilles noires Die Antwoordesque, les bras en croix, au bord de la suffocation. Il se relève ensuite pour interpréter le nouveau titre Only One, qui montre un Kanye plus apaisé et mystique, à la fois père de famille et orphelin (la chanson fait référence à sa mère décédée). La performance finit sur le titre Wolves, où il s’efface derrière les deux autres interprètes (Sia et le rappeur Vic Mensa) qui viennent ramper sur scène pour le rejoindre. Trois titres pour trois visages : l’écorché vif, l’homme et le créateur.
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