Un artiste érudit et frondeur venu de Nouvelle-Zélande.
Il existe, depuis des décennies, un axe du rock lo-fi qui relie les côtes américaines aux rives néo-zélandaises, qui fait rimer avec flamboyance mélodie et mélancolie. D’Ariel Pink à Kane Strang aujourd’hui, de Yo La Tengo aux Bats hier, ils sont ainsi des dizaines de songwriters à mélanger érudition et indiscipline, tradition et insoumission.
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Comme ses illustres aînés, le Néo-Zélandais Kane Strang est donc un homme de grand savoir, mais qui a heureusement oublié les génuflexions, les prosternations. Ses harmonies vocales, directement héritées des plus belles éclosions sixties, sont ainsi secouées par un rock lo-fi, malheureux, guenilleux, nineties, tatoué jusqu’à l’os. Ce qui le rapproche pas mal dans l’esprit d’Elliott Smith, autre érudit qui avait sauté des pages des manuels, passé le code mais jamais la conduite. Des entêtants Silence Overgrown à See Thru, on tient en tout cas ici un compagnon parfait pour la vie en morose.
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