Née à Harlem en 1979, Kelis Rogers trotte dès son plus jeune âge dans la musique. Papa était saxophoniste de jazz et fricotera avec les plus grands, dont Franck Foster. Sarah Vaughan, Ella Fitzgerald, Kelis en est familière à l’âge où d’autres ne savent même pas encore marcher. A seize ans, Kelis pique sa crise […]
Née à Harlem en 1979, Kelis Rogers trotte dès son plus jeune âge dans la musique. Papa était saxophoniste de jazz et fricotera avec les plus grands, dont Franck Foster. Sarah Vaughan, Ella Fitzgerald, Kelis en est familière à l’âge où d’autres ne savent même pas encore marcher. A seize ans, Kelis pique sa crise d’adolescence, vire rappeuse et fréquente le Wu-Tang Clan ? quelle refuse de convier sur ce lumineux Kaleidoscope, préférant Les Neptunes, duo de producteurs hip hop rôdés chez MC Lyte ou Noreaga. Mais Kaleidoscope est beaucoup plus barré et hirsute que ne pourrait l’être un pur travail de producteurs. La subtilité de I want yout love ou l’énervement de Caught out there n’auraient pu naître ailleurs que derrière les yeux malicieux de Kelis ? certainement pas dans leurs cerveaux masculins. Pourtant, on ne peut s’empêcher de regretter que quelques méchants travers du R’n’B ne s’immiscent dans Kaleidoscope. Doucement, sur quelques morceaux, l’album glisse vers une affabilité glacée, un son lissé que l’on aimerait plus Stevie et moins poli. Pas bien grave, des goûts musicaux sûrs et une volonté coriace mèneront Kelis loin, et tous les autres par le bout du nez.
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