La voix de Jeb Loy Nichols est un grand mystère : impossible de coller ce timbre chaud et suave sur la carte des musiques recensées : Jamaïque ou doux Sud américain ? Soul ou reggae ? Stax ou Trojan ? Là où d’autres se seraient contentés de capitaliser sur ce don insensé pour le miel […]
La voix de Jeb Loy Nichols est un grand mystère : impossible de coller ce timbre chaud et suave sur la carte des musiques recensées : Jamaïque ou doux Sud américain ? Soul ou reggae ? Stax ou Trojan ? Là où d’autres se seraient contentés de capitaliser sur ce don insensé pour le miel aux oreilles, Jeb Loy Nichols ne choisit jamais la facilité. A un crooning sans risque, il a préféré confier sa voix à des fauteurs de trouble, capable de dresser des herses sur la voie un peu trop royale de ce chant insolent. On retrouve donc un fidèle de Tricky (Wayne Nunes) et le DJ House Ewan Pearson (Maas) aux commande de Just what time it is. Sa musique reste fondamentalement rurale, littéralement country donc, que la campagne soit celle de Jamaïque, du Kentucky ou de la Géorgie. Mais là où, avec les mêmes outils ancestraux, Palace laboure un champ de cailloux et de poussière, Jeb Loy Nichols – comme Ron Sexsmith ou Kurt Wagner – fait pousser un jardin luxuriant, où s’épanouissent orchidées, cyprès centenaires et ganja généreuse.
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