Tristement, beaucoup écouteront cet album avec les oreilles déformées par un solide à priori sur Les Valentins : un duo brillantissime sur les disques des autres mais peinant à la tache lorsque livré à lui-même. C’est ici qu’il faut tout reprendre à zéro, tant Juke box n’a rien à voir avec les textes proprets de […]
Tristement, beaucoup écouteront cet album avec les oreilles déformées par un solide à priori sur Les Valentins : un duo brillantissime sur les disques des autres mais peinant à la tache lorsque livré à lui-même. C’est ici qu’il faut tout reprendre à zéro, tant Juke box n’a rien à voir avec les textes proprets de leurs deux premiers disques, ni avec le romantisme du cauchemardesque Ego ego. Les mots des Valentins ont changé de dictionnaire, de poésie, de sens. Décoincés, ils assènent en pleine tête la véritable identité de ce duo traumatisé par des années de cache-cache avec lui-même.
C’est en suivant la voix d’Edith Fambuena qu’on traverse ce Juke Box, une voix fascinante qui vampiriserait presque la subtile instrumentation, dominée par une association piano-guitare-cordes. Souvent marquées par des influences évidentes ? le Bowie de l’aube seventies, le Daho crépusculaire de Corps et armes de Daho ou les nuits blanches de Bashung ?, elles finissent toujours par s’affranchir pour affirmer une belle personnalité dans des contours jazzy (Etretat) ou le minimalisme de claviers vacillants montés en fragiles carrousels.
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