Un bel album de techno classique, par un duo emblématique de l’alliance Detroit-Berlin.
Voilà un duo qui a déjà sa place dans les livres d’histoire. D’un côté Juan Atkins, l’un des pères fondateurs de la techno de Detroit, en activité depuis le début des années 1980 – sous son nom ou sous divers pseudos, parmi lesquels Model 500 et Infiniti. De l’autre côté Moritz von Oswald, devenu à partir des années 1990 l’un des orfèvres de la dub-techno minimaliste de Berlin, après avoir été membre de Palais Schaumburg, groupe culte de la new-wave teutonne.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
D’un projet musical unissant ces deux pointures, on était en droit d’espérer beaucoup. Las, loin de l’éclaboussement sensoriel, leur premier album (Borderland, 2013), monotone et terne au possible, avait fait l’effet d’une douche tiédasse. Du coup, on attendait la suite… sans impatience.Or, s’il ne révolutionne pas la galaxie électronique, le nouvel opus du duo – édité comme le précédent par Tresor, label phare de l’alliance Berlin-Detroit – se hisse (sans peine) à une altitude nettement plus élevée, dès le splendide morceau d’ouverture qui donne son titre à l’album. De facture classique, Transport flotte élégamment entre electro-techno aquatique et (post-)dub ascétique, au fil de sept plages ondulantes, rêveuses et mélancoliques.
{"type":"Banniere-Basse"}