Adoubée par Drake, cette jeune Anglaise est l’une des artistes les plus prometteuses de sa génération.
Elle n’a que 20 ans mais semble avoir déjà mis le monde à ses pieds. Originaire de Walsall, en Angleterre, Jorja Smith est considérée comme la relève de la soul britannique. Repérée par Drake, qui l’a conviée sur son album More Life, cette jeune artiste façonne une musique aussi ensorcelante qu’incisive, inspirée par son idole de toujours Amy Winehouse. “Le fait de pouvoir ressentir sa tristesse à travers chacun de ses morceaux, ça m’a bouleversée, confie-t-elle. Et c’est ce que j’entends faire à mon tour avec mes chansons.”
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Ses chansons, Jorja Smith commence à les écrire à l’âge de 11 ans, encouragée par des parents passionnés (son père était le leader du groupe de néo-soul 2nd Naicha) qui la poussent très tôt à intégrer une chorale et à prendre des leçons de piano.
Le postcolonialisme dans le grime
“Mes textes se basent principalement sur des événements vécus ou observés”, raconte celle qui a rédigé pour le bac une dissertation intitulée “Le postcolonialisme est-il encore présent dans le grime ?”, basée sur le clip du titre Sirens de Dizzee Rascal.
Voilà pourquoi Blue Lights, le premier single de Jorja Smith sorti début 2016, tend à dénoncer les brutalités policières à l’égard de la communauté noire, et pourquoi le titre Beautiful Little Fools, dévoilé pour la Journée internationale des droits des femmes, se lit comme une ode à l’acceptation de soi.
https://www.youtube.com/watch?v=i59Klb0S1Uw
“Je sais à quel point il est difficile de s’aimer, surtout à l’ère des réseaux sociaux où tout semble si parfait. Mais il faut que nous y parvenions malgré tout, car nous sommes des êtres uniques. C’est ce que je souhaite dire à travers ma musique : aimez‑vous et soyez vous‑mêmes.”
Malgré cette posture quasi politique, Jorja Smith l’affirme : sa musique, qu’elle souhaite stimulante pour la nouvelle génération de femmes, ne peut être réduite à une arme destinée à combattre les maux de notre société.
“J’ai désormais le devoir d’être une sorte d’exemple, c’est vrai. Pour autant, je ne pense pas que ma musique doive nécessairement être politique – mais elle se doit d’être toujours sincère.”
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