Hospitalisé en mars dernier pour un lymphome (une forme de cancer du sang), le leader des Ramones, les pieds nickelés du punk américain, est décédé ce dimanche 15 avril à New York à l’âge de 49 ans.
Selon sa propre mère, il se serait éteint après avoir écouté une dernière fois un titre de U2 baptisé In a little while. Né en 1951 dans le Queens, où doivent avoir lieu ses funérailles, Joey Ramone (Jeffrey Hyman de son vrai nom) fonda The Ramones en 1974 avec quatre gouapes odieusement chevelues issues du même quartier : Marky, Tommy, Johnny et Dee Dee les « brat » d’A beat on the brat with a base-ball bat, l’un de leurs plus fameux couplets.
Groupe au sein duquel Joey officie d’abord en qualité de batteur, devant vite abandonner ses baguettes pour cause d’incompétence notoire (cocasse au regard de ce que le groupe symbolisa par la suite) pour se glisser derrière le micro, où son véritable talent de parolier éclatera sur l’éponyme premier album des Ramones en 1976, disque enregistré en deux jours avec 6000 dollars.
Passés maîtres dans l’art de composer de mini-hymnes punks de moins de deux minutes, braillards, bourrés d’onomatopées et de singuliers raccourcis sémantiques, les Ramones incarneront l’essence du punk-rock new-yorkais de la fin des années 70 aux côtés d’artistes comme Television, Patti Smith, Suicide ou encore les Talking Heads, et continueront d’enregistrer des disques (21 au total) jusqu’en 1996. Reconverti en spéculateur boursier depuis quelques années, Joey Ramone travaillait depuis trois ans sur un album solo pour lequel il avait enregistré une vingtaine de chansons en compagnie des musiciens Andy Shernoff (de The Dictators), de Frank Funaro (batteur de Cracker) et du guitariste Daniel Rey. Ce disque posthume devrait vraisemblablement voir le jour avant la fin de l’année.
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