Un quinzième album plein de vie pour un chanteur qui a frôlé la mort.
Il y a des chansons qui ressemblent à des petits miracles. Il y a à peine un an, suite à une douleur au dos, le chanteur Joe Henry se voit diagnostiquer un cancer. Selon son médecin, il n’a plus que trois mois à vivre. Ça pousse l’Américain à revenir à sa carrière solo, lui qui aime s’effacer pour réaliser les albums des autres – de Joan Baez à Hugh Laurie. Forcément inspiré par la situation, il part en studio chasser ses maux et enregistrer des demos.
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En deux jours cathartiques, avec un groupe formé pour l’occasion (piano, saxophone, clarinette et guitares), il interprète une dizaine de morceaux inédits. A la réécoute, il comprend que ses accompagnateurs et lui n’ont pas mis en boîte de simples maquettes. Habités par la musique, ils ont gravé sur bande un album sensible et abouti que son auteur croit être son œuvre testamentaire.
Depuis, la santé de Joe Henry s’est heureusement améliorée – il est en rémission –, mais les titres folk-rock de The Gospel According to Water n’ont pas perdu leur caractère clair-obscur ni leurs allures de dentelles acoustiques. Adepte depuis toujours de paroles énigmatiques, Joe Henry n’y parle pas directement de sa maladie mais on sent dans sa voix claire une ferveur communicative.
The Gospel According to Water earMUSIC/Verycords
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