Avec son premier best-of, Joan Wasser rappelle l’importance d’une carrière solo à l’humeur changeante entamée il y a quinze ans.
Une voix douloureusement lancinante et une soul attitude alliée à un sens inné du rock’n’roll. A 48 ans, Joan Wasser reste l’une des musiciennes les plus attachantes du territoire américain. Ce qui lui a valu de collaborer avec Lou Reed, Rufus Wainwright, David Sylvian ou encore Antony Hegarty. Mais il lui a fallu du temps pour s’assumer en solitaire, après une enfance à jouer du violon, une jeunesse à accompagner les autres et à pleurer la mort de ceux qu’elle aimait (de Jeff Buckley à Elliott Smith). En toute logique, la disparition et le manque sont des thèmes prédominants dans le corpus de Joan Wasser, dont le nom de scène est un clin d’œil à une série des années 1970, Police Woman.
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Composée de trois disques, sa première anthologie propose la plupart de ses classiques, tels The Magic ou To Be Lonely, mais aussi des inédits. On apprécie donc à leur juste valeur une reprise groovy et rugueuse du Kiss de Prince, le contemplatif What a World et quelques enregistrements pour la BBC. L’ensemble témoigne de l’aisance avec laquelle Wasser passe d’un registre à un autre, incarnant avec une fausse nonchalance ce que sont la solitude et la sensualité, l’espoir déraisonnable et la joie de vivre contre vents et marées.
Joanthology (PIAS)
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