Le producteur français, qui a pris ses quartiers à New York, est de retour avec un sixième album au sommet.
Exilé depuis cinq ans à New York, c’est en guerrier japonais que Joakim a choisi de revenir aux affaires avec Samurai, un sixième album fascinant, à la croisée des mondes et des sons.
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Diverse et insaisissable, l’electro mouvante du DJ français, patron de l’excellent label Tigersushi, se nourrit ici de sa ville d’adoption autant que d’une culture musicale sans frontières. Entre deux morceaux où les sonorités nippones s’épanouissent à nos oreilles comme des cerisiers en fleurs (Green Echo Mecha, Mind Bent sur lesquels planent les ombres de Ryuichi Sakamoto et Midori Takada), New York se rappelle à notre bon souvenir via des enregistrements captés au gré de pérégrinations dans la ville qui ne dort jamais. Comme chez son compère de label DyE, on passe avec Joakim des années 1980 (la basse fretless de Benjamin Campbell sur la chanson-titre rappelle le travail de Tony Levin aux côtés de Peter Gabriel) à des choses plus personnelles, entre flâneries ambient et espiègleries synth-pop.
Complexe, intrigante, la musique de Joakim sait aussi se parer des atours de l’évidence à l’image des très efficaces Numb ou Exile, sur lequel le saxophone de Will Epstein (entendu chez Nicolas Jaar) se promène en toute liberté. En clôture, Hope/Patience évoque Brian Eno dans un moment de pure beauté, émotion fragile suspendue entre deux gratte-ciel.
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