La Canadienne conjugue avec classe la soul-music au futur intérieur. Critique et écoute.
Elle est la petite fille de Greta Garbo. C’est du moins ce que la photo en noir et blanc de la pochette laisse présumer pendant un instant. Mais Jessy Lanza est canadienne et non suédoise. Elle a choisi la musique plutôt que le cinéma, et elle vit dans ce nouveau millénaire où la soul digitale ne cesse de transmuer. Son premier album apparie les paradoxes : soulful mais glacial, sonique mais downtempo, intimiste mais distant…
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Il propose une immersion dans une cité futuriste sans soleil dont l’architecte, le producteur Jeremy Greenspan de Junior Boys, épure le décor à chaque nouveau morceau. La chanteuse l’habite de son souffle froid et pénétrant comme les vents d’hiver qui traversent les grands lacs de son Ontario. Son charme lascif fait de Pull My Hair back l’un des albums les plus élégants publié récemment chez Hyperdub, ce qui est loin d’être anodin lorsqu’on connaît la richesse du catalogue du label anglais.
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