Echappé de The Daredevil Christopher Wright, J.E. Sunde livre un premier album de folk intimiste, qui trouve son éclat dans le dépouillement.
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Dans The Works of My Hands, Jonathan Edward Sunde raconte son passé d’homme à tout faire, ce métier qu’il exerçait aux côtés de son père, et de la nécessaire transmission d’un héritage entre deux générations. J.E. Sunde, son premier album solo, c’est exactement ça : la persistance d’une histoire, la volonté de raconter ses racines (Hickory Point In The Fall, référence à la rue de son enfance), de s’inscrire dans une tradition (Color Your Nails, inspiré par Cole Porter et Irving Berlin), de rendre un dernier hommage à un être aimé (Wedding Ring, dédié à un ami décédé).
Tout, chez l’Américain, ne serait donc qu’une question d’éternels allers-retours entre des histoires d’un autre temps et un regard lucide posé sur notre époque (Fire on the Mountain). Voilà ce qui explique sans doute pourquoi les douze chansons réunies ici paraissent sans âge, comme coincées dans une bulle intemporelle où flotteraient les fantômes de Leonard Cohen et d’Elliott Smith – sans parvenir toutefois à reproduire tout du long leur légèreté profonde. Ce qui n’enlève rien au charme et à la finesse de ce disque, à entendre comme le nouvel allié des soirées passées au calme.
Album J.E. Sunde (Vietnam/Because)
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