Enregistrées au cours des dernières années de sa vie, ce sont onze chansons inédites qui ressortent cinq ans après la disparition de Trenet, ses héritiers s’étant montrés plus élégants que la moyenne quant à l’exploitation ?à chaud’ d’un tel butin. Car, divine surprise, il n’y a presque rien à jeter dans cet album ravissant, chanté […]
Enregistrées au cours des dernières années de sa vie, ce sont onze chansons inédites qui ressortent cinq ans après la disparition de Trenet, ses héritiers s’étant montrés plus élégants que la moyenne quant à l’exploitation ?à chaud’ d’un tel butin. Car, divine surprise, il n’y a presque rien à jeter dans cet album ravissant, chanté le cœur plus que jamais léger, notamment sur le morceau-titre, où le taquin Charles se moque des rigidités ecclésiastiques qui le privèrent, en raison de son homosexualité, d’aller jouer à Notre-Dame. Les arrangements, constitués de voilages de cordes, de pianos et guitares volubiles, et même d’un orgueilleux clavecin sur La Tramontane, rappellent si besoin était que l’homme se montra d’un raffinement extrême jusqu’au bout, quand d’autres de sa trempe (Aznavour ) radotent dans une semoule de synthés depuis longtemps. Une belle leçon d’outre-tombe.
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