Retour en faux calme ahuri de l’ancien chef
brindezingue de Dinosaur Jr.
Avec sa bonne tête de vieille femme chiffonnée et hébétée, Jay Mascis incarne depuis les années 90 et Dinosaur Jr. une certaine idée de la paresse élevée en art de vivre. Slacker entre les slackers, il rappelle cependant ici toute l’excellence dont ses doigts gourds sont capables quand il les sort enfin de son nez – ou pire.
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Il y a toujours, de Neil Young à Elliott Smith, une majesté quand ce genre de guitares coupent soudainement l’électricité, osent sortir à poil après avoir paradé en cuirasse de volts désinvoltes.
Et ici, d’entrée, les frêles Listen to Me ou Several Shades of Why rappellent que, derrière le mur du son sagouiné de Dinosaur Jr., les mélodies demeuraient d’une pureté et d’une évidence que tous les sabotages ne pouvaient empêcher de scintiller. Un régime ascétique et miraculeux qui remplace la graisse par la grâce, les watts par la ouate, qu’on préfère.
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