Alors qu’elle signe un retour amoureux libérateur avec son quatrième album “The Age of Pleasure” qui paraît ce 9 juin, Janelle Monáe démontre – après un hiatus de cinq ans – qu’elle sait toujours aussi bien s’entourer. Ce qui vaut bien un tour d’horizon (non exhaustif) de ses meilleures collaborations.
Janelle Monáe est une artiste rare. Depuis ses débuts discographiques au tournant des années 2000, la chanteuse et actrice originaire du Kansas a seulement délivré quatre albums – pourtant pas des moindres –, dont le dernier en date, The Age of Pleasure, nous parvient ce vendredi 9 juin.
Avant cet album en forme de lâcher-prise hédoniste sur lequel elle invite Grace Jones, Amaarae ou encore Seun Kuti, Janelle Monáe a déjà marqué à plusieurs reprises l’imaginaire de la pop contemporaine par son opulente ambition. Esprit libre mais jamais isolé, la chanteuse a collaboré avec de prestigieux·euses artistes au fil de sa carrière pour des performances de choix. Retour sur cinq de ses meilleures collaborations, sans ordre de préférence.
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PYNK feat. Grimes
Après une première association fructueuse sur l’album Art Angels de Grimes en 2015 et le cosmique Venus Fly (et son clip complètement fou !), les deux artistes se sont retrouvées en 2018 pour un PYNK débordant de sensualité, au son comme à l’image. Dans ce clip plein d’inventivité et de grâce, les costumes en forme de vulves sont moins un symbole féministe que l’incarnation d’un empowerment devenu crucial, en pleine période d’éveil des consciences post-affaire Weinstein. Si la présence vocale de Grimes peine à se faire entendre, son empreinte sonore et son influence transpirent sur ce sommet de pop arty au féminin.
PrimeTime feat. Miguel
Single phare de son second album, l’emballant The Electric Lady datant de 2013, PrimeTime voit Janelle Monáe s’offrir les services de l’une des plus belles voix masculines du R&B moderne en la personne de Miguel. Leurs grains de voix respectifs, déployant un spectre vocal impressionnant, se couplent à merveille sur ce duo romantique lascif et électrique en forme d’hommage à Prince.
Q.U.E.E.N. feat. Erykah Badu
Pour son autre single majeur de The Electric Lady, Janelle Monáe fait de la place à la reine incontestée de la neo-soul qu’est Erykah Badu sur le bien nommé Q.U.E.E.N. L’insondable créatrice du culte Baduizm y apporte son aura mystique tout en finesse. Une collaboration qui sonne comme une évidence tant les deux femmes partagent une vision afro-futuriste proche ; ce plaidoyer au groove ardent, en soutien aux communautés marginalisées, en est la fière incarnation.
Tightrope feat. Big Boi
C’est avec Tightrope en 2010 que Janelle Monáe connaît le premier succès d’envergure de sa carrière musicale. Véritable rouleau compresseur pop rap débordant de positivisme, la chanteuse relocalisée à Atlanta y célèbre l’identité musicale sudiste aux côtés de la légende locale et moitié d’Outkast Big Boi. Un titre fédérateur sur l’importance de garder un équilibre entre les hauts et les bas qu’apporte la vie, où Monáe et Big Boi évoluent habilement sur ce fil ténu en gardant la tête haute. La même année, leurs chemins s’étaient déjà croisés sur l’album solo de Big Boi cette fois-ci, Sir Lucious Left Foot… The Son of Chico Dusty, pour le tout aussi réussi Be Still.
5. The Coup – Whatthegirlmuthafuckinwannadoo
En 2018, le réalisateur et musicien Boots Riley sort le film Sorry To Bother You, satire politique hilarante sur les contradictions qui rongent la société américaine. Également à la tête du groupe The Coup connu pour sa verve militante, Riley fait appel à de nombreux artistes afro-américains de renom pour la bande-son de son film, dont Janelle Monáe. En ressortent deux collaborations, Out And Over/Sticky Sunrise et le titre à rallonge Whatthegirlmuthafuckinwannadoo. Sur un groove moite purement californien – qui n’est pas sans rappeler Sly and the Family Stone –, Monáe module sa voix avec brio pour un résultat du meilleur effet !
The Age Of Pleasure (Atlantic/Warner). Sortie le 9 juin.
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