L’Américain revisite le funk afro-futuriste des seventies. Critique et écoute.
Jamie Lidell donne enfin son nom à un album. Normal : ce cinquième est le plus incarné de tous. Également le moins Warp, maison dans laquelle l’Américain, avant de s’inventer star charismatique, jouait autrefois l’expérimentateur. Un album pop ? Non, plutôt une collection de tubes inachevés.
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Pour garder un peu de fraîcheur dans le magma rétro-funk, Lidell place la talkbox de Do Yourself a Faver ou le refrain très princesque de Blaming Something dans le décor mouvant des années 2010. Il est loin le temps de l’indomptable The City (2005) et de son clip minimaliste (le chanteur qui se rase pour seul scénario).
Ces onze titres ont du coeur, du corps, du coffre. Alors que l’époque encense le style dépouillé de Frank Ocean, Lidell préfère piller George Clinton, lequel, dit-on, aurait plutôt besoin qu’on le renfloue. On le laissera commettre ce larcin.
Concert le 15 mars à Paris (Gaîté Lyrique)
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