Sea, sad & sun : l’ex-punk irlandais s’offre une croisière pacifique en grande pompe. Critique et écoute.
L’île de la pochette abrite un flamant rose et un ours polaire. L’Irlandais James Vincent McMorrow y est chez lui, aussi doué pour les châteaux de sable monumentaux que pour les sculptures de glace minutieuses. Après des débuts hardcore et un premier album de folk rustique, on l’a croisé l’année dernière sur l’album de No Ceremony///. Pas anodine, cette collaboration dévoilait la nouvelle direction de son propre songwriting, qui s’épanouit sur Post Tropical.
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Il y explore par touches impressionnistes l’electro et la pop, la soul et le r’n’b. Si la métamorphose est radicale, elle n’étonnera pas tant que ça les connaisseurs – rappelons que ce savant fou a jadis fait l’expérience de réenregistrer toutes les parties instrumentales d’un album de N.E.R.D. Comme chez James Blake, le silence est ici un véritable instrument qui met en avant les structures à la fois riches et dépouillées. C’est surtout un écrin pour le timbre de James Vincent McMorrow, solaire et frissonnant.
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