Tapageuse ou délicate, l’electronica de l’Anglais s’humanise. Human after all?
Certains artistes requièrent une attention sans faille : se contenter de quelques titres suffirait à fausser l’expérience. De par son obsession d’envisager la musique comme un espace futuriste, savant et voué aux sons analogiques, James Holden, assurément, est l’un d’entre eux. Depuis dix ans, l’Anglais trace en effet un parcours d’une exigence et d’une qualité irréprochables – son DJ-Kicks sorti en 2010 suscite toujours étourdissement et pogo fiévreux.
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Ce que confirme largement The Inheritors, deuxième album aussi aventureux et sadique que le livre de William Golding auquel il emprunte son titre. Il y a pourtant, sous une allure austère, beaucoup d’humanité dans des morceaux comme Renata et The Caterpillar’s Intervention, et une brillante créativité dans des compositions comme The Illuminations.
Autant d’hymnes à la transe qui refusent de choisir entre la nervosité d’une rave et les étirements illuminés d’une electronica gracieuse et gracile. L’ultime Self-Playing Schmaltz, magistral spleen techno, conforte cette idée : James Holden est totalement dans son époque, mais aussi complètement ailleurs.
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