Sur Twitter, Tim Burgess invite quotidiennement des musiciens à parler d’un de leurs albums. Ce 14 avril, Carl Barât, co-fondateur de The Libertines, était son invité.
L’ex-Charlatans Tim Burgess s’applique à ne pas laisser les amateurs de rock sombrer dans la morosité en ces temps de confinement. Depuis trois semaines, il organise sur Twitter une écoute collective d’un album par jour, « en présence » des artistes qui en sont les auteurs. Fin mars, David Rowntree, batteur de Blur, s’était prêté au jeu. Après Franz Ferdinand ou Oasis, c’était hier au tour de Carl Barât, guitariste et chanteur de The Libertines, de s’exprimer sur le réseau.
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Up The Bracket, premier album de The Libertines, est paru en 2002. L’expression désigne l’action de frapper quelqu’un à la gorge dans le slang anglais. Elle ne pouvait pas mieux décrire le disque. A l’époque, Pete Doherty, Carl Barât fracasse la porte du rock britannique et se font une place décisive dans la cour des grands, rassemblant très vite un public de fans qui allait les suivre pendant des années.
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Au fur et à mesure de l’écoute de l’album en question, Barât s’est lancé dans une explication exhaustive des démarches du groupe sur Up The Bracket, explication que les fans pouvaient suivre en direct. Le co-leader a ainsi ouvert sur le titre Vertigo : « Hitchcock et Hancock étaient nos inspirations pour ce titre, en plus d’une fille, Karima, que j’avais rencontré sur une péniche quand j’avais 15 ans… Des histoires de romance déchue, d’inlassables ballades comme Calamity James dans The Beano (bande dessinée comique au Royaume-Uni) ou de complaintes sous des balcons et de courage retrouvé dans des lieux inattendus. »
Virtigo… Hitchcock and Hancock were the inspirations here, plus a girl I met on a canal boat when I was 15, Karima… #timstwitterlisteningparty #UpTheBracket
— Carl Barat (@carlbaratmusic) April 14, 2020
Attribuant au titre Death on the Stairs la place numéro une dans ses morceaux préférés de The Libertines, Carl Barât poursuit son analyse. Il confie notamment que Pete Doherty avait d’ailleurs « enregistré le riff de guitare sur son Nokia 3310 en messagerie vocale pour qu’ils s’en souviennent le lendemain et qu’ils terminent la chanson. » La réalité est parfois dure à avaler pour certains mais Pete Doherty, humain avant tout, possédait lui aussi cet objet collector.
Death on the Stairs… This has always been my favourite song of ours.
— Carl Barat (@carlbaratmusic) April 14, 2020
Puis, intervention d’une importance capitale de Doherty himself pour le cinquième titre, Boys in the Band : « Je me rappelle quand on l’a enregistré. Tout était tellement fort putain, j’ai dû m’enfoncer des tampons dans les oreilles » – capital, on vous dit.
Boys In The Band: I remember recording Boys In The Band – Everything was so fucking loud I had to stuff Tampax in my ears
— Peter Doherty (@petedoherty) April 14, 2020
Partageant également quelques reliques de l’époque, Barât permet de remonter un peu le temps, notamment avec ce cliché qui ne rajeunit personne :
Up The Bracket. @petedoherty pic.twitter.com/GHcrc4xphC
— Carl Barat (@carlbaratmusic) April 14, 2020
Pour les retardataires, l’intégralité de l’intervention du groupe sur l’écoute en direct de leur album est toujours disponible sur Twitter. Pour conclure, nous finirons sur le témoignage émouvant de Pete Doherty sur le groupe :
fuck 'em
— Peter Doherty (@petedoherty) April 14, 2020
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