Après avoir investi le Wanderlust cet été, le Brunch Bazar pose ses valises au Palais de Tokyo le temps d’un week-end. On y a flâné, on y a vu JoeyStarr, on vous raconte.
Pour sa dixième édition, le Brunch Bazar, pop-up bobo-chic, ne fait pas dans la demi-mesure et investit une bonne partie des 22 000 m2 du Palais de Tokyo, qui a rouvert ses portes en avril dernier. Dans les immenses pièces aux murs de béton se côtoient atelier de maquillage et stands de fringues, baby-foots et tables de ping-pong, bars et restaurants éphémères – où l’on peut notamment manger un délicieux hamburger (testé et approuvé) en écoutant des visiteurs participer à un karaoké spécialisé dans les vieux tubes français. Pour une fois, les enfants ne sont pas en reste : ils ont le choix entre cinéma et ateliers créatifs.
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On y vient donc pour s’amuser ou seulement flâner, entre les boutiques mais aussi entre les oeuvres -plus ou moins enthousiasmantes. On s’arrête devant un court-métrage vaporeux de Eponine Momenceau puis une mystérieuse série de photographies de Damir Ocko. Plus loin, on s’aventure dans une structure faite de planches en bois accompagnés par le chant des cigales avant d’explorer l’univers ludique de Fabrice Hyber qui nous invite, entre autres, à jouer à cache-cache entre des draps blancs fixés, comme pour sécher, sur des cordes à linges. Mais le brouhaha qui a envahi, pour l’occasion, le musée empêche de se plonger pleinement dans les nombreux courts-métrages mis à notre disposition.
Un rugissement met de toute façon fin à notre visite : l’invité de la soirée est arrivé. Au niveau du grand restaurant, un attroupement s’est formé. Au milieu se déhanche JoeyStarr, regard brumeux et chapeau vissé sur la tête, qui à défaut de donner un concert (comme on pouvait s’y attendre) fait office de chauffeur de salle. Pendant que le dj enchaîne les tubes de hip-hop, le rappeur devenu acteur feule, la voix prête à exploser, avant de demander au public de danser les bras en l’air. Cette session de clubbing aux côtés d’un JoeyStarr déchaîné est le clou de la soirée mais s’avère, il faut bien l’avouer, un peu creuse. Au bout d’une heure, le dj se décide à passer quelques morceaux mythiques de NTM, sur lesquels JoeyStarr rugit, laissant le public reprendre en choeur les paroles cultes (« à base de popopopop, mais pour le hip-hop je développe/la Seine-Saint-Denis, c’est de la bombe baby« ).
A 23h15, après être parvenu à faire sauter une bonne partie de l’assistance, transformant le Palais de Tokyo en club improvisé, JoeyStarr et sa troupe filent dans leur loge. Roxanne et Chloé, 20 ans chacune, venues spécialement pour le rappeur sont tout sourire. Si l’une avoue qu’elle aurait aimé « qu’il chante plus de morceaux à lui », l’autre s’exclame : « On n’en attendait pas plus ! » avant d’assurer qu' »il arrive à mettre l’ambiance tout seul ! »
Ce soir, ce sont Cassius et 2 Many Djs qui s’empareront des platines pour le deuxième round du Brunch Bazar.
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