Farfelu et joyeux, un disque qui en pille dix mille – au service du sourire. Critique.
Ceux qui ont eu le malheur de perdre une riche collection de disques dans un incendie savent à quoi ressemble le carnage : un magma figé et noir, où l’on ne reconnaît plus rien. Faux, répond Jacques Caramac qui, du grand brasier, tire une matière souple, colorée et agitée, où l’on reconnaît des centaines d’éléments déformés, amochés.
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A la Cornershop, Caramac est ainsi partisan du psychédélisme en caoutchouc ou en peluche, vendu chez Toys”R”Us, qui mélange gaiement krautrock et noisy-pop, electro-pop naïve et refrains sunshine qui brillent tant qu’il faut porter un panama, même sur le surf. Le groupe, qui cite Guy Debord dans son discours et TV Personalities dans ses guitares, serait d’origine franco- écosso-bolivienne. Mais les passeports ont eux aussi brûlé dans le feu de joie, et c’est une formation libérée et farceuse qui offre en cet hiver sans fin le secret de la potion feelgood.
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