Héro bricoleur de la nouvelle scène française, Jacques publie un album- performance assez balèze.
« Yo everybody. It’s been a long time I had this idea of producing live improvised tracks that could be mixed and mastered right after the performance, and released on the web right after the mastering.” Happening sur Facebook le 7 mars : Jacques annonce qu’il va jouer en live stream depuis les studios de la webradio new-yorkaise The Lot, puis pondre un mix de tout ça et le publier comme un album – son premier, en fait. Le post est accompagné d’une vidéo dans laquelle il présente les objets qu’il compte utiliser pour improviser l’enregistrement. En vrac, on y voit un peigne, un klaxon, une brosse, un cendrier, un minuteur…
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Plein de belles choses avec lesquelles Jacques bricole sa matière sonore dans les heures qui suivent, reprenant le principe de certains de ses concerts. Ici, même chose mais en version live stream, dont les vidéos sont toujours dispos sur la page Facebook de Jacques.
“Sylvain (Sylvain de Barbeyrac, ingé son – ndlr) et wam avons passé les dernières 48 heures à écouter/dérusher/éditer/mixer le live de mardi. Je suis complètement crevé, j’ai la tête en forme d’objets.” Bouclé dans la foulée en mode express, un album arrive bel et bien dix jours plus tard sur les plates-formes de streaming. Résultat : son écoute est forcément habitée par le suivi de la démarche autour, mais l’album en lui-même est aussi frais et bon esprit que ladite démarche. Car c’est finalement un album qui parle de la façon dont il a été fait, les potentiels auditeurs ayant potentiellement suivi sa confection en direct. Jacques continue donc, en quelque sorte, sa « recherche du Vortex » entamée en vidéo.
Si toutefois on essaie d’oublier la performance, l’album se présente comme une longue déambulation de techno lo-fi, bruitiste et métallique. C’est de la musique grise avec de petites percées de couleur, et parfois de grands épanchements émotifs (Proud of Being : track important). Mais l’album seul, bien qu’ultra costaud, ne semble pas tout à fait à la hauteur de la folie de Jacques, qui semble surtout dire ceci : si je peux improviser ça en trois jours, attendez un peu que je prenne mon temps.
concerts le 30 mars à La Clusaz, le 8 avril à Morlaix (festival Panoramas), le 15 à Chemille (festival Les Z’Eclectiques), le 22 au Printemps de Bourges…
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