De la pop moderne, chaînon manquant entre Bowie et Ariel Pink.
Avec la saison automnale, le retour du géant finlandais tombe à pic pour faire monter le mercure. Trois ans après un brillant quatrième album édité sur la sous-division de Domino, Jaakko Eino Kalevi poursuit sa petite entreprise discographique qui se veut, comme son titre l’indique, volontiers déconnectée du quotidien chronophage – de l’actualité comme des réseaux sociaux.
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Inspiré d’Athènes
Doux rêveur faussement nonchalant, le chanteur aux trois prénoms s’est inspiré d’un séjour immersif à Athènes, entre déambulations nocturnes et rencontres fortuites. Enregistrées entre Helsinki (sa cité natale) et Berlin (sa ville de résidence), ces dix chansons, aussi enthousiasmantes qu’ouvragées, font encore le grand pont entre David Bowie et Ariel Pink. Porté par deux singles au groove imparable et au saxophone endiablé (Emotions in Motion, People in the Centre of The City), ce disque oscille entre disco pop débridée (China Eddie), dream pop contemplative (Ballad of a Cloud) et soul chaloupée (This World).
Un disque prometteur
Avec sa voix suave qui ondule au rythme des beats, le nordique chevelu possède un sens du détail et une science de l’arrangement rares. Personnalité attachante de l’époque au potentiel XL (David Byrne l’a d’ailleurs enrôlé sur son récent American Utopia), Jaakko Eino Kalevi pourrait toucher au-delà du cercle pop moderne.
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