Affirmation de soi, de sa maternité, du manque du père comme de ses ambitions artistiques : dans un registre pop aussi organique qu’électronique, un album accompli.
Alors qu’elle portait son premier enfant et que son père disparaissait, Izïa Higelin partait à Calvi, l’un des fiefs de la famille Higelin, et imaginait son quatrième album. De loin son meilleur. Après le virage plus synthétique de La Vague (2015), elle s’installe résolument dans un registre pop entre organique et électronique. C’est avec Bastien Burger, également le père de son fils, qu’elle a façonné cet objet sans aucun filtre, fidèle à ses habitudes.
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En résultent des arrangements malins qui servent ici des textes aussi immédiats que les mélodies, où il s’agit, avant tout, de la figure paternelle. L’ouverture, Dragon de métal, évoque la maladie du grand Jacques, Calvi, les virées joyeuses de l’enfance dans la cité corse, Idole revient sur la souffrance (et la joie) de partager son père avec un public fervent.
Par ailleurs, la chanteuse évoque ses variations d’humeur (Trop vite), ses engagements (Sous les pavés), ses amours (Cosmos), sa maternité (Que tu saches)… Elle offre deux formidables duos, l’un avec Jeanne Added (Chevaucher), l’autre avec Dominique A (Esseulés). L’approche des 30 ans aidant, l’exaltation naturelle d’Izïa et sa fièvre rock’n’roll se renforcent d’une nouvelle confiance en elle et d’un timbre plus affirmé que jamais.
Citadelle Barclay/Universal
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