Sans chercher à minorer l’importance des deux premiers albums, il paraît évident qu’avec It’s a wonderful life, Sparklehorse franchit un palier significatif, intégrant de plain-pied le bataillon des auteurs-compositeurs d’élite. Pour le coup, l’hôte de ces lieux suaves n’a pas lésiné sur les guest-stars, s’adjoignant les services des producteurs Dave Friedman (Merury Rev) et John […]
Sans chercher à minorer l’importance des deux premiers albums, il paraît évident qu’avec It’s a wonderful life, Sparklehorse franchit un palier significatif, intégrant de plain-pied le bataillon des auteurs-compositeurs d’élite. Pour le coup, l’hôte de ces lieux suaves n’a pas lésiné sur les guest-stars, s’adjoignant les services des producteurs Dave Friedman (Merury Rev) et John Parish (PJ Harvey), ainsi que ceux d’interprètes ami(e)s : Nina Persson des Cardigans ou PJ Harvey, qui se fend d’une prestation toute en passion frémissante, mais aussi Tom Waits, qui empoigne ici le micro le temps d’un Dog door rocailleux à souhait, mal léché, mal peigné, mal fagoté ? en un mot malveilleux. Et lorsque Mark Linkous chante, sa voix tremblée compte pour beaucoup dans l’instauration de son précieux climat d’intimité et au surgissement de cette émotion qui, à chaque écoute d’un de ses albums, étreint infailliblement. Que Linkous soit réticent à l’idée de perfection ne l’empêche pas de la taquiner de près. Au lieu de pactiser gaiement avec le superflu, à la manière de tant et tant de barils de musique lyophilisée, It’s a wonderful life aurait bien plutôt tendance à conduire directement à l’essentiel.
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