Le bien nommé It’s a Miracle clôt une longue trêve qui permit à Troy Bruno Von Balthazar et les siens de se ressourcer à couvert, sur leurs îles hawaïennes d’origine. Oahu pour l’inspiration, Los Angeles pour l’enregistrement : après deux albums mûris en Anjou, Chokebore retrouve donc l’océan, dans sa version mer d’huile et destins […]
Le bien nommé It’s a Miracle clôt une longue trêve qui permit à Troy Bruno Von Balthazar et les siens de se ressourcer à couvert, sur leurs îles hawaïennes d’origine. Oahu pour l’inspiration, Los Angeles pour l’enregistrement : après deux albums mûris en Anjou, Chokebore retrouve donc l’océan, dans sa version mer d’huile et destins engloutis. A l’évidence on souffre encore beaucoup de mal-être sur les littoraux, même si l’inaugural Ciao L.A. ressemble à un début de guérison. Avec ses penchants noisy quasi sereins, ce premier titre laisserait presque danser l’ombre d’un refrain déguisé en feu follet. D’autres compositions, telle que l’acide Little Dream, lui emboîtent le pas, mais c’est surtout sur les frêles épaules d’une torpeur désabusée que se construit le disque. Des langueurs acoustiques de Geneva à l’entêtant piano de Ultra Lite se dessine une poésie désespérée. Voix fluette et torve, guitares chétives et enrouées, la musique malingre de Chokebore n’accompagnera pas encore cette fois les prouesses des surfeurs rayonnants, mais bâtit en onze douloureuses étapes un nouveau et magistral Golgotha sonore. Retour gagnant donc, même si les éléments induits ne poussent pas à crier victoire dans l’allégresse.
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